LES MATIÈRES

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Dans la voie minérale commune les matières , non ouvertes, se devine dans la plus simple des logique associative. Chaque minérale possédant son correspondant métallique idoine.

 

LA FEMELLE

Le minerai brut, tel que l'on peut le trouver dans la mine. Ici un échantillon d'origine française mais épuisé, hélas. Le pourcentage après traitement a été évalué à 60% environ.

Pauvre, mais riche à la fois en comparaison de sa rareté. Le chercheur obstiné en trouvera sûrement, poussé par le fervent désir de pratiquer.  

L'opération préliminaire de base, s'avère ne pas être des plus simples. Le résultat ci-dessous (dans la proportion convenable) demande tout de même la patience d'une journée de feu continu en association à un dispositif spécial que le four au charbon ne peut pas fournir.

En effet les gaz dégagés par cette opération sont d'un très haut niveau de toxicité et réclament la prudence d'un masque protecteur

Principe simple de superposition des creusets pour la liquation.

LE MÂLE

Le côté le plus obscur est celui de la partie mâle. Si bon nombre d'opérateurs pense tout savoir de la Femelle qu'en est-il de cette partie solaire? Le Fer vient en premier à l'esprit mais si l'on en croit la cabale phonétique, et la possible mutation du "F" en "V"; Le VERT s'impose. La difficulté réside donc dans l'extraction de "cette bénite verdeur" , support et agent de tout l'Oeuvre. Quoiqu'il en soit, le métal martial est finalement le plus propice aux réactions du début, et il s'offre aux sens de l'opérateur sous les aspects les plus nombreux et naturels.

De vieux clous oxydés, c'est bien là la forme la plus répandue du fer qui s'est oxydé sous l'action de l'humidité. C'est le processus naturel qui permit, si l'on en croit Fulcanelli, aux prospecteurs mexicains le repérage de la proximité de l'or. "Quand les prospecteurs mexicains viennent à découvrir une terre sablonneuse très rouge, composée en majorité de fer oxydé, ils en concluent que l'or n'est pas loin. Aussi considèrent-ils cette terre rouge comme la minière et la mère de l'or." (cf. "Les demeures philosophales" au chapitre Alchimie et Spagyrie).

Remarque intéressante et analogique à celle de Mr Canseliet concernant le sesquioxyde de fer. (in L'alchimie expliquée... chapitre des sublimations.)

LE FER EN POUDRE

Idéale pour les premières manipulations, facile d'achat chez les fournisseurs de matériel de laboratoire.

 Obtenue par voie humide, cette poudre présente l'avantage de la facilité du mélange mais la pauvreté du métal trituré et mort. Pourtant très pur d'après les notices techniques.

 

Tous les documents et textes ci-dessus ou ci-après sont protégés, et le nom : "La Librairie du Merveilleux",  déposé par son titulaire de droit.

 
 

LA FERRITE:

Ou encore "oxyde de fer quatre", Base de fabrication de bon nombre d'aimants, obtenue par battage et chauffage du fer en masse. Elle présente l'intérêt certain d'un magnétisme lattant qui s'exprime a la chaleur.

Aspect: noire aux reflets bleus. Cette matière n'est pas sans rappeler la représentation du forgeron et de son marteau que l'on trouve  sur la planche du "Speculum veritatis" XVII éme Siècle, Bibliothèque apostolique du Vatican, Cod, Lat, 7286, f.2,3. et donné par E Canseliet dans son "Alchimie".

PYRITE

Provenance : France.

L'ironie du sort voulu que ce fût l'or des fous. Dans quel sens l'entendre?

Des qualités certaines pour l'œuvre mais difficile d'utilisation si l'on considère les opérations de séparation sous l'aspect de la métallurgie. 

 

MAGNÉTITE

Provenance Suède:

Difficile d'utilisation sous cette forme. Néanmoins il sera utile de se rappeler les considérations de Fulcanelli au chapitre des gardes du corps de François II à propos de "l'excellent fer de Suède". (cf. Les demeures philosophales)  

 Un aimant permanent et naturel.

MÉTÉORITE

Tout droit venu de l'espace et riche d' influences mais d'une rareté telle qu'elle en devient hors de prix.

Sidérurgie, sidérale : même racine... remarque qui pousserait à l'utilisation de ce fer stellaire, pourtant  abandonné pour la raison sus-citée.

Choix difficile dans cette liste de prétendants au même point commun. Mais doit-on pour autant ignorer la citation fameuse de Cosmopolite :"Recours donc au mâle vif, et à la femelle vive,...". Qu'est-ce qu'un "élément" vif ? sinon "animé" au préalable. 

 

Nos matières animées s'entendent comme tel dans le sens de matières vivantes et suffisamment exaltées au point que ce qui s'en dégage devienne visible, palpable et odorant...

 Le vieux et puissant dragon révèle sa couleur a celui qui, courageux, l'affronte comme il affronterai un chevalier aussi téméraire que lui.

 

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